Problème de poids, impulsivité alimentaires, addictions
Le premier élément positif avec l’excès de poids, c’est qu’on connaît le problème. Le second, c’est qu’on connaît même la solution ! En revanche, ce qui est navrant, c’est que ça ne l’empêche pas de progresser à l’échelle planétaire.
Fou, non ?
Si le poids n’était pas une porte ouverte aux maladies chroniques du 21ième siècle, qui y verrait un problème ? D’un point de vue esthétique, la potelé, la ronde, la bien en chair a personnellement autant d’attraits que la longiligne, la filiforme, la mince. La problématique du poids se situe ailleurs. Il s’agit d’un problème de santé publique qui a débuté à l’ère de l’industrialisation de l’alimentation. L’étiologie réside dans la façon dont l’agro-alimentaire a transformé notre alimentation pour augmenter les ventes des produits séducteurs, emballés souvent dans du plastique et vendus à un prix démocratique.
A la question « pourquoi souhaitez-vous changer votre alimentation ? », une unanime réponse « Pour perdre du poids ». OK, mais « pourquoi souhaitez-vous perdre du poids ? ». Il est vrai que lorsqu’à la perte de poids, le cercle vertueux apparaît alors avec bien souvent le schéma classique suivant : une perte de poids, une confiance en soi qui s’améliore, une sédentarité qui diminue, une motivation qui s’accentue encore, des comportements alimentaires qui se renforcent, etc. Mais viendra, comme toujours, des périodes de stagnation au cours desquelles le poids ne suit plus les comportements. Et si le seul carburant, en guise de motivation était le poids, alors c’est déjà la fin des combustions. Le poids se doit d’être une conséquence aux nouveaux comportements qui nous plaisent.
Vers de nouvelles motivations : la liberté et le plaisir véritable.
Parfois les aliments que nous mangeons peuvent prendre l’allure de psychotropes. Leur consommation devient inadéquate. On mange trop et on mange trop souvent. Voilà, de quoi il serait libérateur de se défaire non ?
Puisque seuls le poids et l’esthétique sont précaires, alors il faut multiplier les motivations. Le gain d’énergie, un meilleur self contrôle, améliorer sa politique d’achat, améliorer ses choix, augmenter sa conscience, simplifier, augmenter le plaisir et gagner en liberté.
Libre de manger quand on a vraiment faim, libre de s’arrêter quand nous sommes parvenus à satiété, libre de prendre le contrôle ou de se laisser aller vers quelques fantaisies alimentaires, libres d’effectuer de véritables choix, … loin de l’impulsivité.